Quelques nouvelles du côté du Nucléaire

Deux annonces intéressantes se sont présentées à nous ces 10 derniers jours, la découverte d’un état stable du Plutonium d’une part, et des progrès peut-être sur le chemin de la fusion Nucléaire par ce qui semble être des avancées majeures sur le terrain de la fusion inertielle .

A titre liminaire : je ne souhaite pas ouvrir ici un débat sur le « pour » ou « contre » le nucléaire. Nous partirons juste de quelques constats : c’est un fait qu’aujourd’hui une large part de la production en France en matière d’énergie est Nucléaire. Le nucléaire nous fait peur car nous avons en mémoire certaines catastrophes, le nucléaire pose des difficultés sur les déchets, mais le nucléaire peut-être une réponse a notre besoin énergétique sans rejets de gaz a effets de serre (CO2). Surtout, je suis loin d’être un spécialiste de ces question mon statut face aux énergies et donc me considère pas comme un sachant, aussi ces nouvelles ne poussent pas très loin l’explication scientifique, ne voulant pas écrire trop de bêtises non plus !

Un état stable du plutonium ?

Une équipe de scientifiques internationale, menée par le « Helmholtz Zentrum Dresden-Rossendorf (HZDR) », a découvert un nouvel état du Plutonium lors d’une expérience au synchrotron de Grenoble.

Lors de leurs expériences, les scientifiques formation qui cherchaient à produire du dioxyde de plutonium, ont découvert de manière fortuite lors de l’emploi d’un précurseur du plutonium nommé Pu (VI), est passé dans une phase transitoire de l’expérience a un état restée solide et stable. Ainsi alors que lors de l’usage de d’autres précurseurs la transformation s’opère de manière rapide, cette fois avec le Pu(VI), la réaction s’était arrêtée dans une forme nouvelle, stable, jamais observée auparavant.

Après plusieurs autres tentatives, ils se sont rendus compte qu’ils avaient obtenu une forme stable du Plutonium, ce qui pourrait potentiellement avoir des incidences sur le stockage des déchets radioactifs et changerait potentiellement les simulations aujourd’hui faites sur le stockage de ces déchets.

Sources : PopularMechanics, ESRF.

Des progrès sur le chemin de la fusion ?

A côté de cette question de l’état stable du Plutonium (dont on a du mal a percevoir les implications l’auteur de ce billet ayant hésité à considérer si c’était une bonne ou mauvaise nouvelle que cet état stable … avant de trancher que mieux connaître pour le meilleur comme pour le pire le Plutonium ne pouvait qu’être une bonne chose), des progrès semblent s’opérer sur le terrain de la fusion.

Rappelons que si notre système de production d’énergie via des centrales nucléaires s’opère par la fission nucléaire (qui connait des nouvelles générations avec les EPR), un axe de développemet s’opère vers la fusion nucléaire (en langage basique qu’est le mieux, dans le premier on récupère l’énergie en cassant les atomes, dans l’autre en les fusionnant, il y a un article très bien sur Futura qui explique la différence).

Le problème de la fusion est qu’à la différence de la fission, la difficulté n’est pas d’arrêter le processus mais de le maintenir : on sait faire une fusion depuis les années 30, mais on ne sait pas la maintenir dans la durée. C’est aussi ce qui la rend a priori plus sure, la fusion ne semble pas pouvoir connaître « d’emballement » la difficulté étant plus de la maintenir au contraire. Sur le papier la fusion pourrait permettre d’avoir une énergie bien plus importante que sur une filière « fission » et ne produit pas de déchets radioactifs. Le meilleur réacteur que l’on connaisse en fusion est notre soleil. En attendant, les recherches continuent, par exemple au sein du projet ITER.

Une physicienne du MIT Maria Gatu Johnson a présenté de nouveaux résultats dans le domaine de ce que l’on appelle la fusion inertielle (une approche de travail sur la fusion se basant sur les lasers), qui permettrait en laboratoire de faire de grandes avancées sur la compréhension de la fusion et la reproduction des conditions pour la générer en laboratoire … ce qui nous rapproche d’une mise en boîte d’un noyau de soleil en langage peu scientifique.

Laisser un commentaire