2019 année de transition en France ?

L’I4CE (Institut de l’économie pour le climat, ou c’est plus facile à prononcer que l’acronyme) a rendu publique son étude sur les investissements de la France en 2018 en faveur du climat. On est encore loin de crier victoire, mais il résulte de cette analyse que 1/12 des investissements en France seraient opérés en faveur de la transition énergétique, soit 45 milliards d’euros.

Une croissance des investissements en faveur du climat

Comme le souligne l’étude ça reste insuffisant mais représente néanmoins une progression des investissements de 2 milliards d’euros par rapport à 2017.

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En 2018, les pouvoirs publics, les entreprises et les ménages ont investi 45 milliards d’euros dans des secteurs tels que le bâtiment, les énergies renouvelables ou la mobilité durable, soit 2 milliards de plus qu’en 2017.

Encourageants certes, mais encore insuffisants

L’institut estime  que « Depuis deux ans, le contexte économique et réglementaire est plus favorable aux investissements climat » expliquant pour partie cette accélération de ces investissements. Si le secteur public a augmenté sa contribution annuelle au financement des investissements climat de 6 milliards d’euros, les ménages eux-même ont depuis 2016 augmenté leur implication (peut être aussi grâce aux politiques incitatives publiques). Les entreprises connaissent aussi une timide croissance depuis 2011 … mais disons qu’on peut faire mieux.

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L’I4CE dresse néanmoins des réserves prudentes et tout en saluant cette courbe croissante, encourage a faire encore des progrès pour répondre aux enjeux et objectifs des accords de Paris. En effet ces investissements restent encore insuffisants.

Le point noir : l’investissement dans des véhicules thermiques

Autre point noir au tableau : la croissance des investissements a un effet défavorable. En effet la relance du secteur automobile produise un effet négatif puisqu’après une baisse de 2011 à 2015, depuis 2015 le pays connait une augmentation des investissements sur les véhicules thermiques (63 milliards d’euros sur les 67 identifiés). L’institut considère que la faute en incombe aux politiques incitatives conduites depuis 2015. L’Etat a néanmoins depuis revu sa politique d’aides, espérons que cela aura un effet bénéfique.

Néanmoins, 2019 semble aussi être une année de transition sur les véhicules avec les bonnes performances des véhicules électriques, hydrogènes et hybrides (qui restent pour partie thermique certes mais refusant déjà les rejets).


Pour approfondir, nous recommandons cet article de Batiweb. ainsi que l’information de l’institut lui-même

Le rapport détaillé peut être quant à lui téléchargé ici. Il comporte de nombreux éléments intéressants comme la répartition des investissements, etc.

Début des travaux de la convention citoyenne

Alors que la fonte des glaces annoncée pourrait nous renvoyer en simplifiant a une situation proche Pliocène, avec une montée des eaux pouvant atteindre 25 mètres selon une étude récente (les niveaux de CO2 dans l’atmosphère à cette époque étaient a priori assez comparables à ceux que nous connaissons ou connaitrons en 2030 … d’où l’importance de comprendre cette période de l’histoire de notre planète), ce week-end a connu le coup d’envoi de la convention citoyenne pour le climat.

Il semblerait que le premier week-end des travaux de la convention (qui a pour mission de faire une série de propositions pour réduire nos émissions de 40% d’ici 2030 en CO2) se soit déroulé avec semble-t-il une implication réelle de ses membres. Cette convention se réunira pendant 6 week-end jusqu’à fin janvier 2020.

Le site Reporterre, rebondissant sur une critique qui a pu être formulée par Greenpeace en juin dernier, pose des bonnes questions néanmoins sur le sérieux ou non de cette commission et s’interroge aussi sur certaines personnalités présentes (signalé également par Novethic).

Certes il ne faut pas que cette commission soit de la « poudre de perlimpinpin ». Mais déjà, a minima, on peut saluer le début de ces travaux qui participent à notre sens à la prise de conscience collective qui est le point de départ à tout changement.

Maintenant, espérons que cette démarche abouttisse à des mesures concrètes. Nous avons été plutôt rassurés par le profil de certaines personnalités et le fait que la démarche est accompagnée par des cabinets sérieux comme le cabinet Res Publica, dont nous avons pu à titre personnel apprécier le sérieux et la sincérité de l’implication dans le passé sur ces questions (l’auteur de ce billet ayant eu des rapports professionnels par le passé avec ce cabinet, mais n’est nullement affilié à celui-ci).

Il est possible de suivre les travaux de la convention citoyenne de différentes manières :

Sources : Futura, Novethic, LeMonde, Reporterre.

Comment les tardigrades survivent-ils aux conditions extrêmes ?

L’excellent site Furura viens de publier une information intéressante sur comment les Tardigrades (aussi appelés les « oursons d’eau » ce qui est un peu plus sympa) peuvent survivre aux conditions extrêmes : le froid, le vide, les radiations. Sans rêver à un croisement de nos espèces mieux connaître ces invertébrés microscopiques pourrait avoir des applications pratiques pour l’homme et certaines espèces.

Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous recommande vivement de vous abonner à cet excellent site (newsletter gratuite et de qualité). Je vous invite également à prolonger sur le site avec la lecture des autres articles sur cette sympathique créature, notamment une vidéo où on la voit briller de milles feux !

La photographie est issue du fond de « eye of sciences ».

Ce qui se cache derrière notre envie de changer le monde

Nous sommes tous confrontés à nos paradoxes de vouloir à la fois réduire notre emprunte environnementale, mais aussi de continuer à vivre comme avant (ou vivre simplement). Nous sommes aussi sur toutes ces questions sous le regard accusateur de ceux qui accusent nos démarches d’être insuffisantes pour ne pas dire fausses car peu sincères (pour ne pas dire du « greenwashing »). Mais qu’est-ce qu’une démarche sincère ? Au final toute démarche trouve ses racines dans notre égoïsme … et ce n’est pas grave

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